woensdag 21 januari 2009

Manifeste avec nous contre le NSV : pas de tribune pour l'extrême-droite à Leuven !

Comme chaque année, le Nationalistische Studentenvereniging (NSV - Association d'étudiants nationalistes, le cercle étudiant du Vlaams Belang) va organiser une manifestation dans une ville étudiante flamande. Cette année, cette manifestation se déroulera à Leuven. Nous ne pouvons pas tolérer le fait que notre ville soit abandonnée aux truands fascistes du NSV. D'autres actions et manifestations du NSV montrent qu'un tel abandon signifierait que quiconque ne satisferait pas complètement à leurs normes, ne serait plus sécurité. Il y a trois ans, à Leuven, des manifestants fascistes ont saccagé l'appartement de quelqu'un qui avait crié des slogans antifascistes du haut de son balcon.

Cela fait bien des années que le NSV est une couveuse à cadres pour le Vlaams Belang. Plusieurs dirigeants du VB ont entamé leur carrière politique au NSV, où ils purent développer leurs idées fascistes et les appliquer régulièrement. Il n'est donc pas exceptionnel que des parlementaires VB soient présents à leurs actions. La liste des violences perpétrées par le NSV est impressionnante, que ce soit lors de sa manifestation annuelle - et lors de laquelle ses membres en profitent pour attaquer les malpensants, les immigrés ou les LGBT - ou lorsqu'ils organisent des assauts sur des cafés ou des meetings de gauche.

Nous appelons à une contre-manifestation pacifique. Nous pensons que l'utilisation de la violence contre l'extrême-droite les poussera encore un peu plus dans le role de victimes. Nous voulons montrer que l'immense majorité des étudiants ne veut pas abandonner les rues de Leuven aux fascistes, mais, ce faisant, également tendre la main aux habitants et travailleurs de Leuven, qui n'ont pas non plus quoi que ce soit à gagner avec la croissance de l'extrême-droite.

La croissance de l'extrême-droite ne peut pas être séparée de la politique néolibérale que les partis traditionnels ont menée depuis les trente dernières années. A travers l'attaque systématique de chaque acquis de la classe salariée, ils ont fait en sorte que de plus en plus de gens ont été dégoûtés de “la politique”. L'enseignement est privatisé sans aucune honte, tout comme les autres services publics, par des ministres “socialistes”. L'enseignement supérieur est transformé à toute allure en un enseignement d'élite dans lequel seuls les riches peuvent encore étudier ce qu’ils veulent.

Mais parce qu'il n'y a aucune alternative, il est facile pour les partis d'extrême-droite d'attirer à soi les voix des travailleurs sur une base populiste. Au lieu d'apporter une solution aux problèmes, ils désignent les immigrés en tant que cause de tous les problèmes. Ceci mène à une stratégie de “diviser pour régner”, par laquelle on ligue différents groupes de la population les uns contre les autres. Au lieu de faire en sorte que les sans-papiers puissent se construire une vie décente en Belgique, le VB propose (tout comme toute une partie du gouvernement, d'ailleurs) de les renvoyer en avion dans leur pays d'origine, indifférent au fait qu'ils y seront de nouveau confrontés à une vie de misère et à l'arrestation pour leurs idées politiques.

La crise économique actuelle révèle la faillite du système néolibéral. Au cours de la dernière période, nous avons vu baisser le pouvoir d'achat, croître la flexibilité, et nous assistons maintenant à une vague de licenciements. Il est clair que le VB n'offre aucune solution face à ces problèmes. Ce parti s'oppose à toute forme de lutte syndicale et affirme que ce qui est bon pour le patron l'est aussi pour ses employés (selon leur vieux slogan “staken schaadt, werken baat” : la grève nuit, le travail rapporte). Face à la crise actuelle, ce parti n'a aucune réponse autre que la poursuite des baisses de charges pour les entreprises, et ainsi répercuter le coût de la crise sur l'ensemble de la population ordinaire.

Ce n'est qu'en s'en prenant aux causes de la croissance de l'extrême-droite, que l'on pourra résoudre ce problème. Jusque là, nous ne pouvons certainement pas nous reposer sur nos lauriers, et nous devons éviter qu'ils puissent mettre en oeuvre leurs méthodes d'intimidation et de violence. Mais une véritable solution ne peut être trouvée que sur base de la suppression de problèmes sociaux tels que le chômage, la pauvreté, etc. qui constituent le terreau sur lequel croît l'extrême-droite.